I’m back to blogging after a couple of months’ hiatus. I didn’t think it would take me so long but I wasn’t totally sure I liked my blog the way it was and I needed a little time to figure it out. Here’s what I’ve decided : I’m going to continue writing on my general theme ( Quilts are so much more than ‘just blankets’) BUT I’m going to try and include a book review with every post. I’m a bookaholic and in particular a quilt bookaholic so I’m very excited about my new direction!!!
Je suis de retour dans la blogosphère après plusieurs mois d’interruption. Je ne pensais pas que cela prendrait autant de temps mais mon blog ne me plaisait pas tout à fait et il m’a fallu un peu de temps pour trouver une solution. Voici ce que j’ai décidé : je vais continuer à parler de mon thème principal (Les quilts sont bien plus que des couvertures.) MAIS je vais essayer d’inclure la présentation d’un livre dans chaque message. Je suis dingue de bouquins et en particulier de livres de patchworks et donc je me réjouis beaucoup que mon blog prenne cette nouvelle direction !!!
At the recent 16th European Patchwork Meeting in Sainte-Marie-aux-Mines, France, I had the privilege of working as an interpreter for two Korean artists : Chunghie Lee and Jiyoung Chung (unfortunately I can’t speak Korean but they speak English). I translated their lectures on Pojagi (the traditional Korean wrapping cloth which was used to store books, clothes, sewing notions, to wrap gifts, cover food, etc.) and Joomchi (traditional Korean textured paper making) as well as part of their guided tour of the ‘Hands of Korea’ exhibition on Pojagi, Joomchi, Korean quilts and traditional Korean royal costumes. I found the insight into Korean textiles and culture fascinating. Although I knew Chunghie Lee’s work (she had a solo exhibition at the European Patchwork Meeting two years ago) and had listened to her speak about Pojagi before, I was really touched by the respect she shows for the generations of humble, uneducated, oppressed, anonymous Korean women who managed to create masterpieces out of tiny, carefully collected scraps of fabric leftover from dressmaking. Another very special moment was when she told about the way some of her international students focus on one characteristic of Pojagi to create modern art and how sometimes it relates to their personal history and to the social and politic context they are coming from. At one point I was so moved by her words that I had tears in my eyes and struggled to speak. I had to pull myself together very quickly to go on with the interpreting!
Lors du 16ème Carrefour Européen du Patchwork à Sainte-Marie-aux-Mines, j’ai eu le privilège d’être l’interprète de deux artistes coréennes : Chunghie Lee et Jiyoung Chung (malheureusement, je ne parle pas coréen mais elles parlent anglais). J’ai traduit leurs conférences sur le Pojagi (tissu d’emballage coréen traditionnel utilisé pour ranger des livres, des vêtements, le matériel de couture, pour emballer des cadeaux, couvrir la nourriture, etc.) et le Joomchi (fabrication coréenne traditionnelle de papier texturé) ainsi qu’une partie de la visite guidée de l’exposition ‘Hands of Korea’ (Les Mains de Corée) sur le Pojagi, le Joomchi, les quilts coréens et les costumes royaux coréens traditionnels. J’ai été fascinée par cet aperçu des textiles et la culture coréenne. Je connaissais le travail de Chunghie Lee (elle a exposé en solo il y a deux au Carrefour du Patchwork) et je l’avais déjà entendu parler de Pojagi mais j’ai été particulièrement touchée par le respect qu’elle éprouve pour ces générations de femmes coréennes humbles, sans éducation, opprimées et anonymes qui ont réussi à créer des chefs d’œuvre à partir de petits chutes de tissu soigneusement conservées après qu’elles avaient confectionné des vêtements pour toute leur famille. J’ai été également particulièrement intéressée par ses explications sur le travail de ses étudiants étrangers qui, pour certains, se concentrent sur l’une des caractéristiques du Pojagi pour créer une œuvre d’art moderne qui est parfois en lien avec leur histoire personnelle et le contexte politique et social dont ils sont issus. Il y a eu un moment tellement émouvant que j’en ai eu les larmes aux yeux et que j’ai eu du mal à parler. Il a fallu que je reprenne mes esprits très vite pour pouvoir continuer mon travail d’interprète !
Chunghie Lee was kind enough to give me the book she has just released : ‘Bojagi and Beyond’.
Chunghie Lee a eu la gentillesse de m’offrir le livre qu’elle vient tout juste de publier : « Bojagi and Beyond ».
The first chapter traces the history of Pojagi and tells about colours and symbols used. The second one presents a few special Pojagi like wedding ones and Pojagi used to cover food or tables. What I really like in these two chapters, in addition to the great information, is that photographs alternate with watercolour drawings. No cold, glossy photos here. I think it goes very well with the home/handmade quality of traditional Pojagi.
Le premier chapitre parle de l’histoire des Pojagi ainsi que des couleurs et des symboles utilisés. Le deuxième présente des Pojagi particuliers : les Pojagi de mariage et ceux qui servent à recouvrir la nourriture ou les tables. En plus des informations passionnantes qu’ils contiennent, ce que j’aime particulièrement dans ces deux premiers chapitres, c’est l’alternance de photos et de dessins à l’aquarelle. Pas de photos brillantes et froides ici. Je trouve que cela convient très bien au fait que les Pojagi traditionnels étaient confectionnés chez soi et à la main.
Next is a chapter on Chunghie Lee’s own Pojagi work. Original Pojagi were usually about 60cm square, often pieced, sometimes embroidered and had a tie in one corner. Using these characteristics as her starting point, Mrs Lee has created large paper Pojagi, huge fabric pieces hanging from the ceiling, wearables (even delicate shoes!), Pojagi books, fans, sculptures, inside and outside installations, etc. Many of them feature silk screened photos of anonymous Korean women from the past as a tribute to their oppressed lives that should not be forgotten. My favourite pieces are the translucent ones.
Le chapitre suivant montre les Pojagi créés par Chunghie Lee. A l’origine, les pojagi étaient généralement des carrés d’environ 60cm, souvent piécés, parfois brodés et ils avaient un ruban à un coin pour tenir l’emballage fermé une fois que l’objet avait été enveloppé. Mme Lee a utilisé ces différentes caractéristiques comme point de départ pour créer des Pojagi en papier, d’immenses pièces en tissu suspendues au plafond, des vêtements (avec même de délicates chaussures !), des livres, des éventails, des installations pour l’intérieur comme pour l’extérieur, etc. Sur nombre de ces œuvres il y a les photos sérigraphiées de Coréennes anonymes qui ont vécu autrefois et auxquelles l’artiste veut rendre hommage afin que les vies difficiles qu’elles ont vécues ne soient pas oubliées. Les œuvres que je préfère sont celles qui sont translucides.
The final chapters feature instructions on several Pojagi making and embellishment techniques as well as three projects.
Meeting Chunghie Lee has been a wonderfully inspiring experience. I am so grateful to her for all the things I have learnt. Now, I would like to try my hand at Pojagi. I have this vision of my own Pojagi curtains billowing in the wind...
Dans les derniers chapitres on trouve l’explication de plusieurs techniques de réalisation et d’embellissement des Pojagi ainsi que trois modèles.
Ma rencontre avec Chunghie Lee a été une expérience formidable qui m’a donné toutes sortes d’idées. Je lui suis extrêmement reconnaissante pour tout ce que j’ai appris auprès d’elle. Maintenant, j’ai très envie de me lancer dans la réalisation de Pojagi. J’imagine très bien chez moi des rideaux en Pojagi ondulant dans le vent…
About the book / Le livre :
Title/titre : Bojagi and Beyond
Author/Auteur : Chunghie Lee
Publisher/Editeur : Beyond and Above, Providence, RI, USA
ISBN 978-0-9830029-0-1
136 pages
Language/Langue : English/Anglais
Because quilts are so much more than 'just blankets'. Parce les quilts sont bien plus que des couvertures...
September 21, 2010
August 27, 2010
So much more than blankets.../Bien plus que des couvertures...
I found this great quote in the August/September 2010 issue of Quilter's Newsletter :
'It didn't take long for me to realize that a quilt is more than fabric and thread. A work shirt, an apron, a suit, or a dress becomes a record of a marriage, a birth, a baptism, an illness, a new house, a special event. Or the fabric might be selected because it's a historical reminder, the memory of going to vote for the first time at the age of fifty, a hurricane, the closing of the ferry to stop blacks from voting, or a visit by a prominent civil rights leader. These diary quilts are filled with the makers' personal experiences.'
Patricia C. McKissack, Stitching and Pullin' : A Gee's Bend Quilt (Random House, 2008)
J'ai trouvé une excellente citation dans le numéro d'août/septembre 2010 du magazine américain Quilter's Newsletter :
'Il ne m'a pas fallu longtemps pour comprendre qu'un quilt est bien plus que du tissu et du fil. Une chemise de travail, un tablier, un costume ou une robe deviennent les témoins d'un mariage, d'une naissance, d'un baptême, d'une maladie, d'une nouvelle maison, d'un événement particulier. Ou alors, on aura peut-être choisi ce morceau de tissu parce qu'il porte le souvenir d'un événement historique : la première fois où on a pu voter à l'âge de 50 ans, un ouragan, la fermeture du ferry pour empêcher les noirs de voter ou la visite d'un célèbre leader de la lutte pour les droits civiques. Ces quilts sont comme des journaux intimes, ils sont pleins des expériences personnelles de ceux qui les ont réalisés.'
Patricia C. McKissack, Stitching and Pullin' : A Gee's Bend Quilt (Random House, 2008)
'It didn't take long for me to realize that a quilt is more than fabric and thread. A work shirt, an apron, a suit, or a dress becomes a record of a marriage, a birth, a baptism, an illness, a new house, a special event. Or the fabric might be selected because it's a historical reminder, the memory of going to vote for the first time at the age of fifty, a hurricane, the closing of the ferry to stop blacks from voting, or a visit by a prominent civil rights leader. These diary quilts are filled with the makers' personal experiences.'
Patricia C. McKissack, Stitching and Pullin' : A Gee's Bend Quilt (Random House, 2008)
J'ai trouvé une excellente citation dans le numéro d'août/septembre 2010 du magazine américain Quilter's Newsletter :
'Il ne m'a pas fallu longtemps pour comprendre qu'un quilt est bien plus que du tissu et du fil. Une chemise de travail, un tablier, un costume ou une robe deviennent les témoins d'un mariage, d'une naissance, d'un baptême, d'une maladie, d'une nouvelle maison, d'un événement particulier. Ou alors, on aura peut-être choisi ce morceau de tissu parce qu'il porte le souvenir d'un événement historique : la première fois où on a pu voter à l'âge de 50 ans, un ouragan, la fermeture du ferry pour empêcher les noirs de voter ou la visite d'un célèbre leader de la lutte pour les droits civiques. Ces quilts sont comme des journaux intimes, ils sont pleins des expériences personnelles de ceux qui les ont réalisés.'
Patricia C. McKissack, Stitching and Pullin' : A Gee's Bend Quilt (Random House, 2008)
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June 11, 2010
They say quilting is…what ?/On dit que le Patchwork est…quoi ?
Remarque : L’article en français se trouve après l’article en anglais. Je ne les ai pas entremêlés cette fois-ci pour qu’ils restent faciles à lire et cohérents.
Note : Today’s English and French entries don’t overlap strictly. So, if you can read French, please take the time to read the French entry too and let me know what you think!
A subculture. They say quilting is a subculture. I first heard this concept on Alex Anderson’s podcast, The Quilt Connection. According to Wikipedia, a subculture (a term used in sociology, anthropology and cultural studies) is a ‘group of people with a culture (whether distinct or hidden) which differentiates them from the larger culture to which they belong’.
Here are a few examples pertaining to quilting :
- We have a special way of introducing ourselves : ‘Hi, my name is Elisabeth and I’m a fabricholic’
- We have specific demographics : no official figure here but from what I can see, there are less than 10% male quilters (although if you look at the proportion of men working in the quilt industry as quilt shop and sewing machine shop owners, thread manufacturers, fabric designers, show organisers, etc, it’s probably higher) and to me, the majority of quilters seem to be over 50 (or maybe even 60)
- We have our own lingo. Anybody who’s been quilting for a year has at least one WIP (Work-In-Progress) and probably already one UFO (nothing to do with aliens, it means Unfinished Object in quilters’ language!)
- We have our own rock stars : Kaffe Fassett, Caryl Bryer Fallert...Jane Stickle? We even have TV stars : Georgia Bonesteel, Eleanor Burns, Alex Anderson, Ricky Tims, Mark Lipinski, Jodie Davis, etc
- We have places of worship : Houston (TX), Paducah (KY), Tokyo (JP) and for us Europeans, Birmingham (UK) and Sainte-Marie-aux-Mines (FR)
- We have myths, legends and hot topics. Do the Amish really make a mistake in each of their quilts because only God is perfect? Were quilts used on the Underground Railroad to signal safe places where fleeing slaves could stop? Hand vs. machine work? Traditional vs. contemporary vs. art quilts? Nudes on quilts?
- Quilt literature is a genre of its own. There are not only quilt project books but also quilt history books, quilt novels and even quilt mysteries! (see blog entry from May 7th)
- We have our own Hall of Fame (in Marion, IN)
- Some of us even have a special costume (quilted jacket anyone?)
I could go on and on...However, there’s something I’d like to point out. I have experienced so many times how easy it is to bond with a stranger/foreigner when you have quilting in common (if you’ve ever stood in front of a gorgeous quilt next to a Japanese lady and pointed at various features of the work while exchanging all sorts of appreciative noises and lots of smiles, you know what I mean) that I think that quilting is not only a subculture but also a ‘transculture’ (is that even a word???) as it allows to reach to other human beings whose walks of life, habits, languages and general experiences are entirely different from ours.
So, tell me, what’s your experience of quilting as a sub/transculture?
On dit que le patchwork est...quoi?
Une sous-culture. On dit que le patchwork est une sous-culture. (Rendons à César ce qui appartient à César, la première fois que j’ai entendu parler de sous-culture, c’était sur The Quilt Connection, le podcast d’Alex Anderson). En français, ce mot n’a pas tout à fait le même sens qu’en anglais. En anglais, il désigne un groupe qui se différencie de la culture dominante tout en y étant inclus. En français, le terme renferme une nuance un peu péjorative, il y a une idée d’opposition, on se rapproche de la ‘contre-culture’. Ce n’est pas tout à fait de cela que je veux parler aujourd’hui. Ce que je voudrais montrer, c’est que nous, les mordus de patchwork, nous formons un groupe distinct avec une culture propre. En voici quelques exemples :
- Nous avons toute une série de plaisanteries en rapport avec la folie acheteuse de tissus qui nous prend parfois (souvent ?) : « je n’y peux rien, je suis accro », « c’est quand même moins dangereux que la cigarette », « je crois que mes morceaux de tissus font des petits dans le noir », etc
- Du point de vue de la démographie, nous sommes un groupe très particulier. D’abord, à vue de nez, il y a moins de 10% d’hommes qui font du patchwork. Quand on prend en compte les messieurs qui tiennent des magasins (généralement avec leur femme), qui vendent des machines à coudre, qui organisent des salons, qui fabriquent du fil ou qui dessinent des tissus, on arrive peut-être à un peu plus (mais pas tant que ça !). Ensuite, La majorité des femmes qui font du patchwork ont l’air d’avoir plus de 50 ans (60 ?).
- Nous avons nos propres rock stars. Le plus connu est Kaffe Fassett. Au hasard des salons, on observe l’apparition d’un phénomène de groupies, particulièrement autour des hommes (je l’ai vu avec Ricky Tims à Quilt Expo à La Haye en 2004 et Michaël James à Sainte-Marie-aux-Mines en 2009.)
- Nous avons nos lieux de rassemblements et de communion : Sainte-Marie-aux-Mines et Birmingham pour les Européennes, Houston, Paducah et Tokyo pour les plus aventureuses.
- Nous avons nos mythes, nos légendes et nos sujets enflammés. Les Amish font-elles exprès une erreur dans leurs quilts parce que seul Dieu est parfait ? Aux Etats-Unis, a-t-on utilisé des quilts pour indiquer aux esclaves en fuite les maisons où ils pouvaient se réfugier ? Travail à la main ou à la machine ? Traditionnel ou art textile ? Et un nu sur un quilt…est-ce autorisé ?
- Certaines d’entre nous ont même une sorte de costume folklorique (veste quiltée, sac assorti, etc).
Il y a encore de nombreux autres exemples. L’important pour moi, c’est d’avoir vécu combien on peut se sentir instantanément proche d’un(e) inconnu(e) quand on se rend compte qu’on s’intéresse tous deux au patchwork. S’il vous est arrivé, même rien qu’une fois, de vous trouver à côté d’une Japonaise devant un quilt magnifique et de pointer du doigt certains éléments de l’ouvrage en souriant beaucoup et en échangeant toutes sortes d’onomatopées admiratives, vous savez de quoi je parle. Pour moi, le patchwork n’est pas seulement une sous-culture. C’est également une « transculture » (si tant est que ce mot existe, sinon lançons-nous gaiement dans ce néologisme !) En effet, il rapproche des êtres humains dont les modes de vie, les habitudes et les langues sont très différents les uns des autres et « traverse » leurs cultures respectives.
Avez-vous déjà vécu ce genre de rapprochement ?
Note : Today’s English and French entries don’t overlap strictly. So, if you can read French, please take the time to read the French entry too and let me know what you think!
A subculture. They say quilting is a subculture. I first heard this concept on Alex Anderson’s podcast, The Quilt Connection. According to Wikipedia, a subculture (a term used in sociology, anthropology and cultural studies) is a ‘group of people with a culture (whether distinct or hidden) which differentiates them from the larger culture to which they belong’.
Here are a few examples pertaining to quilting :
- We have a special way of introducing ourselves : ‘Hi, my name is Elisabeth and I’m a fabricholic’
- We have specific demographics : no official figure here but from what I can see, there are less than 10% male quilters (although if you look at the proportion of men working in the quilt industry as quilt shop and sewing machine shop owners, thread manufacturers, fabric designers, show organisers, etc, it’s probably higher) and to me, the majority of quilters seem to be over 50 (or maybe even 60)
- We have our own lingo. Anybody who’s been quilting for a year has at least one WIP (Work-In-Progress) and probably already one UFO (nothing to do with aliens, it means Unfinished Object in quilters’ language!)
- We have our own rock stars : Kaffe Fassett, Caryl Bryer Fallert...Jane Stickle? We even have TV stars : Georgia Bonesteel, Eleanor Burns, Alex Anderson, Ricky Tims, Mark Lipinski, Jodie Davis, etc
- We have places of worship : Houston (TX), Paducah (KY), Tokyo (JP) and for us Europeans, Birmingham (UK) and Sainte-Marie-aux-Mines (FR)
- We have myths, legends and hot topics. Do the Amish really make a mistake in each of their quilts because only God is perfect? Were quilts used on the Underground Railroad to signal safe places where fleeing slaves could stop? Hand vs. machine work? Traditional vs. contemporary vs. art quilts? Nudes on quilts?
- Quilt literature is a genre of its own. There are not only quilt project books but also quilt history books, quilt novels and even quilt mysteries! (see blog entry from May 7th)
- We have our own Hall of Fame (in Marion, IN)
- Some of us even have a special costume (quilted jacket anyone?)
I could go on and on...However, there’s something I’d like to point out. I have experienced so many times how easy it is to bond with a stranger/foreigner when you have quilting in common (if you’ve ever stood in front of a gorgeous quilt next to a Japanese lady and pointed at various features of the work while exchanging all sorts of appreciative noises and lots of smiles, you know what I mean) that I think that quilting is not only a subculture but also a ‘transculture’ (is that even a word???) as it allows to reach to other human beings whose walks of life, habits, languages and general experiences are entirely different from ours.
So, tell me, what’s your experience of quilting as a sub/transculture?
On dit que le patchwork est...quoi?
Une sous-culture. On dit que le patchwork est une sous-culture. (Rendons à César ce qui appartient à César, la première fois que j’ai entendu parler de sous-culture, c’était sur The Quilt Connection, le podcast d’Alex Anderson). En français, ce mot n’a pas tout à fait le même sens qu’en anglais. En anglais, il désigne un groupe qui se différencie de la culture dominante tout en y étant inclus. En français, le terme renferme une nuance un peu péjorative, il y a une idée d’opposition, on se rapproche de la ‘contre-culture’. Ce n’est pas tout à fait de cela que je veux parler aujourd’hui. Ce que je voudrais montrer, c’est que nous, les mordus de patchwork, nous formons un groupe distinct avec une culture propre. En voici quelques exemples :
- Nous avons toute une série de plaisanteries en rapport avec la folie acheteuse de tissus qui nous prend parfois (souvent ?) : « je n’y peux rien, je suis accro », « c’est quand même moins dangereux que la cigarette », « je crois que mes morceaux de tissus font des petits dans le noir », etc
- Du point de vue de la démographie, nous sommes un groupe très particulier. D’abord, à vue de nez, il y a moins de 10% d’hommes qui font du patchwork. Quand on prend en compte les messieurs qui tiennent des magasins (généralement avec leur femme), qui vendent des machines à coudre, qui organisent des salons, qui fabriquent du fil ou qui dessinent des tissus, on arrive peut-être à un peu plus (mais pas tant que ça !). Ensuite, La majorité des femmes qui font du patchwork ont l’air d’avoir plus de 50 ans (60 ?).
- Nous avons nos propres rock stars. Le plus connu est Kaffe Fassett. Au hasard des salons, on observe l’apparition d’un phénomène de groupies, particulièrement autour des hommes (je l’ai vu avec Ricky Tims à Quilt Expo à La Haye en 2004 et Michaël James à Sainte-Marie-aux-Mines en 2009.)
- Nous avons nos lieux de rassemblements et de communion : Sainte-Marie-aux-Mines et Birmingham pour les Européennes, Houston, Paducah et Tokyo pour les plus aventureuses.
- Nous avons nos mythes, nos légendes et nos sujets enflammés. Les Amish font-elles exprès une erreur dans leurs quilts parce que seul Dieu est parfait ? Aux Etats-Unis, a-t-on utilisé des quilts pour indiquer aux esclaves en fuite les maisons où ils pouvaient se réfugier ? Travail à la main ou à la machine ? Traditionnel ou art textile ? Et un nu sur un quilt…est-ce autorisé ?
- Certaines d’entre nous ont même une sorte de costume folklorique (veste quiltée, sac assorti, etc).
Il y a encore de nombreux autres exemples. L’important pour moi, c’est d’avoir vécu combien on peut se sentir instantanément proche d’un(e) inconnu(e) quand on se rend compte qu’on s’intéresse tous deux au patchwork. S’il vous est arrivé, même rien qu’une fois, de vous trouver à côté d’une Japonaise devant un quilt magnifique et de pointer du doigt certains éléments de l’ouvrage en souriant beaucoup et en échangeant toutes sortes d’onomatopées admiratives, vous savez de quoi je parle. Pour moi, le patchwork n’est pas seulement une sous-culture. C’est également une « transculture » (si tant est que ce mot existe, sinon lançons-nous gaiement dans ce néologisme !) En effet, il rapproche des êtres humains dont les modes de vie, les habitudes et les langues sont très différents les uns des autres et « traverse » leurs cultures respectives.
Avez-vous déjà vécu ce genre de rapprochement ?
Libellés :
Alex Anderson,
Birmingham,
Eleanor Burns,
Georgia Bonesteel,
Houston International Quilt Festival,
Jodie davis,
Mark Lipinski,
Paducah,
Ricky Tims,
Sainte-Marie-aux-Mines,
Tokyo
June 3, 2010
Steep learning curve / La courbe d'apprentissage est raide!
When you’re a brand new blogger, there are a couple of things you need to know. Here’s one of them : when you’re organising a give-away, don’t accept entries from people who didn’t leave their email address or you might find yourself unable to contact your lucky winner!!! I’ve looked for Valerie, waited for her to contact me, issued a call on Facebook...to no avail ! So now I’ve decided to draw another name...after checking (twice!) that all the names I was putting in my beautiful Japanese bag were linked to email addresses... And so, our new winner is :
Quand on est toute nouvelle dans la blogosphere, il y a deux ou trois choses à savoir. En voici une : lorsque vous organisez un tirage au sort, n’acceptez pas les personnes qui ne laissent pas leur adresse e-mail sinon vous risquez de vous retrouver dans l’impossibilité de contacter votre heureux gagnant !!! J’ai fait des recherches pour retrouver Valérie, j’ai attendu qu’elle me contacte, j’ai lancé un appel sur Facebook…sans résultat ! J’ai donc décidé de tirer au sort un nouveau nom…après avoir vérifié (deux fois !) que les noms que je mettais dans mon joli sac japonais correspondaient bien à une adresse e-mail… Notre nouvelle gagnante est :
Thanks to my 4 year-old son for lending us his innocent hand again and to Terri Thayer for offering one of her books !
Roberta, contact me, please!
Merci à mon fils de 4 ans d’avoir bien voulu nous prêter sa main innocente une nouvelle fois et merci à Terri Thayer de nous avoir offert l’un de ses livres !
Roberta, contactez-moi, s’il vous plaît !
Quand on est toute nouvelle dans la blogosphere, il y a deux ou trois choses à savoir. En voici une : lorsque vous organisez un tirage au sort, n’acceptez pas les personnes qui ne laissent pas leur adresse e-mail sinon vous risquez de vous retrouver dans l’impossibilité de contacter votre heureux gagnant !!! J’ai fait des recherches pour retrouver Valérie, j’ai attendu qu’elle me contacte, j’ai lancé un appel sur Facebook…sans résultat ! J’ai donc décidé de tirer au sort un nouveau nom…après avoir vérifié (deux fois !) que les noms que je mettais dans mon joli sac japonais correspondaient bien à une adresse e-mail… Notre nouvelle gagnante est :
Thanks to my 4 year-old son for lending us his innocent hand again and to Terri Thayer for offering one of her books !
Roberta, contact me, please!
Merci à mon fils de 4 ans d’avoir bien voulu nous prêter sa main innocente une nouvelle fois et merci à Terri Thayer de nous avoir offert l’un de ses livres !
Roberta, contactez-moi, s’il vous plaît !
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tirage au sort
May 9, 2010
And the winner is.../Et la gagnante est...
Congratulations, Valerie! Please, send me your postal address off line (elisabeth.fuchs at wanadoo.fr) so that I can pass it on to Terri. Enjoy your book!
Thank you everybody for your kind words about this still fairly new blog, I'm so glad you like it!
Félicitations, Valerie! Envoyez-moi votre adresse postale pour que je la transmette à Terri. Bonne lecture!
Merci à toutes pour tous vos compliments sur ce blog qui est encore bien jeune. Je suis bien contente qu'il vous plaise!
Libellés :
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Terri Thayer,
tirage au sort
May 7, 2010
See, quilters ARE generous! / Quand je vous disais qu'on est généreux dans le monde du patchwork!
Don't miss this fantastic opportunity! Following my blog entry earlier today, Terri Thayer has offered to give away one of her books to one of the commenters of the entry pertaining to her quilting mysteries. You have until Sunday noon GMT to enter the give away! See below and...GOOD LUCK!
Ne ratez pas cette formidable occasion! Suite à mon mini-article présentant ses livres sur ce blog en début d'après-midi, Terri Thayer propose d'offrir l'un de ses romans à l'une des personnes qui laissera un commentaire ici. Vous avez jusqu'à dimanche midi (GMT) pour participer! Voyez ci-dessous et...BONNE CHANCE!
Ne ratez pas cette formidable occasion! Suite à mon mini-article présentant ses livres sur ce blog en début d'après-midi, Terri Thayer propose d'offrir l'un de ses romans à l'une des personnes qui laissera un commentaire ici. Vous avez jusqu'à dimanche midi (GMT) pour participer! Voyez ci-dessous et...BONNE CHANCE!
Quilts are dangerous! / Les quilts sont dangereux!
Most people are surprised to hear that there are such things as quilting mystery novels, especially non-quilters who view us as very quiet (if slightly boring and old fashioned) little white-haired ladies...
La plupart des gens sont surpris quand on leur dit qu’il existe des romans policiers qui se déroulent dans le monde du patchwork, spécialement si eux-mêmes ne font pas de patchwork et nous imaginent tous comme des petites dames bien tranquilles (voire un peu ennuyeuses et démodées) avec des cheveux blancs …
One of my favourite quilting mystery authors is Terri Thayer. There are three books in her series so far : Wild Goose Chase, Old Maid's Puzzle and Ocean Waves (all patchwork block names, of course!)
- Non, quand on a un magasin de patchwork, on ne passe pas son temps à s’amuser avec tous ces merveilleux tissus ! C’est du boulot ! En fait, si vous avez le temps de faire du patchwork, cela signifie probablement que vous n’avez pas beaucoup de clients…et que vous risquez de ne pas garder votre magasin très longtemps…
La plupart des gens sont surpris quand on leur dit qu’il existe des romans policiers qui se déroulent dans le monde du patchwork, spécialement si eux-mêmes ne font pas de patchwork et nous imaginent tous comme des petites dames bien tranquilles (voire un peu ennuyeuses et démodées) avec des cheveux blancs …

L’un des mes auteurs préférés dans ce domaine est Terri Thayer. Il y a, pour le moment, trois livres dans sa série de romans policiers se déroulant dans le monde du patchwork : Wild Goose Chase, Old Maid's Puzzle et Ocean Waves (qui sont tous des noms de blocs de patchwork, bien entendu : La chasse à l'oie sauvage, Le mystère de la vieille fille et Les vagues de l'océan).
What I enjoy most about the series is how it dispels clichés :
- No, quilters aren’t always quiet little white-haired ladies. Dewey Pellicano, the series heroine and accidental sleuth, is 30-something, and Vangie, another loveable character, is even younger. Some quilters may have white hair but they still have very colourful personalities...And there are even male quilters!
- No, owning a quilt shop isn’t about playing all day long in a giant fabric stash. It’s hard work! Well, if you do get time to quilt, it’s usually the sign that you don’t have many customers and then, you might not keep that shop for very long...
- No, quilters aren’t always kind, generous, caring and fun loving persons. Some of them are jealous, greedy or just plain unpleasant. Some of them are blackmailers or even... murderers!!! Well, this one might go a little far...I’ve been in the quilt world for over 10 years and I haven’t encountered so much evil...yet!
Ce que je préfère dans cette série, c’est qu’elle s’attaque à plusieurs clichés qui trainent autour et même dans le monde du patchwork :
- Non, les gens qui font du patchwork ne sont pas tous de gentilles petites dames aux cheveux blancs. Dewey Pellicano, l’héroïne de la série qui devient détective ‘par accident’, a environ 30 ans et Vangie, un autre personnage très sympathique de la série, est encore plus jeune. Il y a évidemment des petites dames aux cheveux blancs mais elles ont malgré tout une personnalité très…colorée. Et il y a même des hommes qui font du patchwork !

- Non, dans le monde du patchwork, il n’y a pas que des gens agréables, généreux, attentifs aux autres et qui aiment s’amuser. On y rencontres aussi des personnes dévorées de jalousie, avides ou tout simplement antipathiques. Il y a des maîtres chanteurs et même…des assassins !!! Bon, là, il y a peut-être un peu d’exagération. Je me promène dans le monde du patchwork depuis plus de 10 ans et je n’ai jamais rencontré autant de méchanceté…pour le moment !
Also, I love that Terri Thayer obviously knows the quilt world very well and that the crime weapon in the first novel is a notion quilters use daily (you know that weird thingy that looks like a pizza cutter? We call it a rotary cutter and use it to cut fabric. Reading Wild Goose Chase made me manipulate mine much more cautiously...). I absolutely love the way the bad guy is punished in Ocean Waves. It’s so deliciously horrifying! And I can’t wait to see how Dewey’s and Buster’s relationship is going to evolve (Hint, hint, Terri...are you working on the fourth book?)
De plus, j’apprécie énormément le fait que Terri connaît manifestement très bien le monde du patchwork et que l’arme du crime est un gadget que l’on utilise quotidiennement quand on fait du patchwork (vous savez, ce drôle de bidule qui ressemble à un couteau à pizza ? Ça s’appelle un cutter rotatif et on l’utilise pour couper le tissu. Je manipule le mien avec beaucoup plus de précautions depuis que j’ai lu Wild Goose Chase…). Je trouve absolument formidable la façon dont le méchant est puni dans Ocean Waves. C’est si délicieusement horrible ! Et je suis très curieuse de savoir comment l’histoire d’amour entre Dewey et Buster va évoluer (ce qui est une façon très subtile de demander à Terri si elle a commencé à écrire le quatrième tome…)
Happy quilting mystery reading !
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About Me

- Elisabeth Fuchs
- La bio sérieuse : Je traduis des livres et des magazines de patchwork et j’écris des articles pour ces mêmes magazines. The serious bio : I am a freelance writer and translator specialising in quilt magazine and books. La bio rigolote : (retrouvez-la dans quelques semaines) The fun bio : (to be released in a couple of weeks) La bio qui n’a rien à voir avec les quilts : J’aime lire et voyager, je parle français, anglais et allemand, j’ai des notions de suédois et d’italien, je prends des cours de flûte traversière et je me suis remise au tricot il y a quelques mois !. The non quilting related bio : I love to read and travel, I can speak French, English and German, I have some knowledge of Swedish and Italian, I’m learning to play the flute and I started knitting again a few months ago!